Le 27 mai 1918 nouvelle offensive allemande, les allemands attaquent, à l’ouest de Reims, au « Chemin des Dames » (6)
Bataille de l’Aisne entre Soissons et Reims. Nos troupes se replient. Perte du Chemin des Dames. Les Allemands s’emparent de Soissons, arrivent jusqu’à la marne et font des progrès sur l’Ourcq et dans la direction de Compiègne. (8)
27 mai 1918, reprise du bombardement de Paris par gros canon. Le 27 mai 1918, nous sommes surpris d’entendre la voix de la « Grosse Bertha » car depuis 24 jours, Paris n’était plus bombardé par les canons à longue portée. De Taverny, nous entendons distinctement l’éclatement des obus(8)
Le 30 mai 1918, l’ennemi atteint la Marne à Château-Thierry. (6)
30 mai 1918 Paris est bombardé par la « grosse Bertha »
Cette dernière quinzaine nous apporte quantité de mauvaises nouvelles – Béthune en feu – Nouvelle offensive allemande ? Avance rapide des Allemands jusqu’à la Marne et sur l’Ourcq. Le public abattu colporte des nouvelles plus ou moins justes. La menace d’invasion plane encore une fois sur notre population. Les affaires sont arrêtées. En un mot, les Tabernaciens sont sur le « qui-vive ». (8)
Le 1er juin 1918 de midi 30 à 13h30, Taverny voit pour la première fois défiler des soldats américains. Un assez grand nombre de voitures, de fourgons et de chevaux passent dans la rue de Paris. (8)
Les jeunes gens de 16 à 20 ans sont priés de se faire inscrire à la mairie pour suivre des cours de préparation militaire. (8)
Cette première quinzaine de juin comptera parmi les plus émotionnantes dans notre contrée. Même les personnes plus fermes envisagent avec effroi l’heure de l’exode devant l’envahisseur.
Pendant cette quinzaine, nous sommes réveillés quatre fois par les bombardements de nos batteries contre avions. 1er au 2, 3 au 4, 6 au 7, 15 au 16 juin 1918. L’activité aérienne devient de plus en plus dense, ce n’est plus un ou deux avions que nous remarquons de temps en temps mais des escadrilles qui sillonnent le ciel. (8)
Nous sommes encore une fois en pleine panique. Matin et soir, les journaux sont pris d’assaut. La gare est encombrée de malles et de colis de toutes sortes, beaucoup de personnes envoient leur linge et les affaires précieuses loin d’ici. Journellement, nous voyons passer des voitures de réfugiés. Nous apprenons le départ de certaines banques, compagnies, usines etc. Ce qui effraie encore plus la population. A la fin juin 1918, 20% des Tabernaciens et non des plus pauvres désertent une fois de plus notre localité. (8)
Le silence des « grosses Bertha » allemandes étonne le public qui suppose que les boches sont entrain d’avancer de nouvelles pièces grosses pièces pour tirer sur Paris et le camp retranché. Nous savons que la défense du camp retranché de Paris est poussée avec vigueur. L’autorité militaire a fait appel à la main-d’œuvre civile. Les terrassiers sont embauchés en grand nombre au prix de 1.75F de l’heure plus une indemnité journalière de 2.50F. (8)
Nous subissons une sécheresse peu ordinaire qui fait craindre une mauvaise récolte. (8)
Pour finir, les batteries de la DCA (défense contre avions) font de leur mieux contre les « Gothas ». La canonnade est nourrie pendant les nuits du 26 au 27, 27 au 28 et 28 au 30 juin 1918. De nombreux éclats d’obus sont retrouvés un peu partout. On signale aussi la chute d’obus non éclatés. Les « Gothas » bombardent Paris et sa région. 8 bombes tombent dans les champs à l’Isle-Adam. Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 1918, Paris subit encore deux alertes sans visite des boches. De Taverny, nous n’entendons que quelques coups de canons et au loin.(8)
Le général Guillaumat est nommé gouverneur militaire de Paris en remplacement du général Dubail nommé grand chancelier de la Légion d’Honneur.
Dans la nuit du 27 au 28 juin 1918, Les avions allemands déversent leurs bombes sur Beaumont-sur-Oise et à Presles… ». (4)
14 juillet 1918, Fête nationale de l’entente, défilé des alliés dans Paris.
15 juillet 1918, Offensive allemande de Château-Thierry à Massiges. Les gros canons tirent sur Paris.
Dans la nuit du 14 au 15 juillet 1918, à 3h45 du matin, nous sommes réveillés par la canonnade du front. Ce n’est qu’un roulement qui dure sans arrêt. Tout le monde comprend que c’est la grande offensive boche qui commence. Au loin, on aperçoit très bien des lueurs d’éclatement des obus ou leurs départs de la pièce. Les fameuses « Berthas » recommencent à tirer sur Paris. (8)
Mort de Gabriel Victor Léon Franconi dit Gabriel-Tristan Franconi est un écrivain et poète d'origine suisse naturalisé français, né à Paris le 17 mai 1887, mort pour la France, décapité par un obus, au bois de Sauvillers (Somme) le 23 juillet 1918. Pendant la Première Guerre mondiale, il intègre, à sa demande, le 272e régiment d'infanterie. Il commande un tank, sur lequel son comportement de héros en 1914 lui vaut la croix de la Légion d'honneur. Il est grièvement blessé en mars 1916, mais repart au front en juillet 1917. Avant de tomber au combat, il se trouve à nouveau à Paris en août 1917 pour épouser en secondes noces Ernestine Delvoie, actrice de théâtre, qui lui donnera une fille unique, Iseult.
Le commandement unique des Alliés
Les contre-offensives finales
Le 18 juillet 1918, les franco-américains prennent l’offensive entre l’Aisne et la Marne
Tirs de barrage dans la nuit du 18 au 19 juillet 1918 et le lundi 22 juillet 1918 de 11h30 à midi. (8)
L’offensive allemande est enrayée. Nous reprenons des villages, capturons 20.000 prisonniers et 400 canons. Les allemands sont rejetés au nord de la Marne. Reprise de Château-Thierry.
Alerte accompagnées de tirs de barrage dans la nuit du 1er au 2 août 1918. (8)
Le 2 août 1918, nous manquons de pain à Taverny. (8)
Le 2 août 1918, les Français reprennent Soissons.
L’armée française se regroupe, et le 6 août 1918, près de Villers-Cotterêts, elle gagne la seconde bataille de la Marne. (6)
Le 7 août 1918, l’autorité militaire opère une visite des chevaux de la région à Bessancourt. (8)
Le 8 août 1918, Victoire française entre Albert et Montdidier, reprise de Montdidier.
Alerte accompagnées de tirs de barrage dans la nuit du 14 au 15 août 1918. (8)
Alerte accompagnées de tirs de barrage dans la nuit du 15 au 16 août 1918. (8)
Pendant la deuxième quinzaine d’août 1918, nous entendons deux fois pendant la matinée les tirs de barrage des batteries contre avions, les 22 et 23 août 1918. le public ne cause que de la nouvelle offensive franco-britanique qui nous rend maîtres pendant cette quinzaine de Lassigny, d’Albert, de Roye, de Croisilles, de Chambres, de Nesles, de Noyon, de Bapaume et de Combles. (8)
En août, plus d’un million de soldats américains servent en France et il en arrive 250 000 chaque mois. Dès la fin septembre, l’armée allemande se replie. (6)
Août-octobre 1918 La grippe espagnole, après une première vague au printemps, frappe les civils et les militaires. La pandémie est l'une des plus meurtrières de l'histoire.
Malheureusement de partout on signale des maladies épidémiques. La grippe espagnole continue à faire de nombreuses victimes. La grippe espagnole et ses suites ont occasionne la mort de 6 millions de personnes dans le monde entier. Taverny a été touché par cette vilaine maladie qui a enlevé une dizaine de jeunes personnes. (8)