Le 2 septembre 1914, les allemands occupent Chantilly, Senlis et Ermenonville ; une patrouille allemande se présente devant le pont de Creil. (7)
mercredi 2 septembre 1914 le canon fait rage, les allemands sont proches, à 14heures, arrivée des allemands dans Senlis par la route en provenance de Compiègne, premiers morts (obus) Accrochage dans Senlis avec la brigade Marocaine qui couvre l’arrière de l’Armée Française (55eDI & 56eDI + 361e RI) INCENDIE de la moitié de la ville de Senlis et prise en otage de 6 personnes ainsi que le maire monsieur Odent, ils seront exécutés dans la soirée à Chamant, (les pieds du maire sortent de la tombe creusée rapidement)
Le 2 septembre, les Allemands investissent Senlis après trois jours de combats acharnés et se livrent à des incendies et à des exécutions d’otages. Ils sont désormais à 40 kilomètres du centre de Paris (5)
Le 2 septembre 1914 un long convoi d’automobiles d »file. Nous voyons des autos de commerce, des camions et des autobus à étage. D’après les inscriptions, nous constatons que ces automobiles viennent du nord de la France. Le soir des Dragons font boire leurs chevaux à la fontaine en face de chez moi et sont heureux de nous faire voir des balles prussiennes. Un cheval est blessé d’un coup de lance à la tête. Ces cavaliers reviennent de Belgique. (7)
Nord de Paris, 2 septembre 1914 :
« …Tous les habitants quittent leur pays pour échapper aux troupes allemandes. C’est un spectacle vraiment touchant de voir tous ces pauvres gens, vieillards se traînant péniblement, jeunes mères portant leurs enfants dans les bras ou les traînant dans une voiture sous une chaleur caniculaire.
Les vieux territoriaux organisent la défense de Paris ; des champs de poiriers tout entiers sont abattus pour faire un bouclier à nos fantassins.
On devine qu’on a l’intention d’arrêter l’invasion par là. »
Le 2 septembre 1914 l’affolement est à son comble à Taverny. La population diminue à vue d’œil. Il est vrai que depuis quelques jours des émigrés défilent sans cesse. Toute la journée la journée la rue est pleine de voitures chargées de meubles et d’effets. Des femmes poussent des voitures d’enfant, non seulement chargées de leur progéniture, mais d’objets de première nécessité. Des hommes portent de lourds paquets. Des pauvres petits enfants pleurent et traînent la jambe. Je remarque que parmi ces voitures, camions, brouettes etc., il y avait beaucoup d’oiseaux dans les cages, des chiens, des chats et même des fleurs. Le spectacle est vraiment triste. La plupart de ses malheureux sont du département de l’Oise. Des semeurs de panique passent et racontent des choses invraisemblables. Ces gens ont vu des prussiens partout à Creil, à Beaumont, à l’Isle-Adam et Auvers. Un commerçant de l’Isle-Adam vient en automobile annoncer que les Uhlans sont à Beaumont. (7)
Pour la quatrième fois, Paris est bombardé par un taube. (8)
La bataille de Senlis, dans l'Oise, qui eut lieu le 2 septembre 1914, est une bataille charnière entre la Grande Retraite et la première bataille de la Marne. Cette bataille, qui eu lieu aux portes de l’Île-de-France est indicatrice de la sauvagerie et des crimes de guerre qui eurent cours lors de cette Première Guerre mondiale et qui est très peu connue
Le 2 septembre au matin un combat d’artillerie a lieu entre les batteries françaises, placées sur les hauteurs au nord-est de Senlis, et les batteries du IVe corps allemand positionnées sur les hauteurs de Montépilloy, évacuées par les troupes anglaises.
En fin de matinée, sous le feu de l’ennemi, une partie de la 112e brigade se replie sur une ligne de défense comprenant 2 lignes de tranchées située au Sud de Senlis de part et d’autre de la Route nationale, un peu au Sud de l'hôpital.
En fin d’après-midi les dernières troupes françaises, qui ont repoussées plusieurs assauts, quittent Senlis en combattant suivies de près par l’avant-garde allemande. Celle-ci est accueillit par un feu nourrit du 350e Régiment d'Infanterie qui tient les tranchées au Sud de l'hôpital et est obligée de se retirer précipitamment.
Les Allemands surpris et enragés d’avoir eu affaire à forte partie, prennent des otages dont le maire.
Après avoir réuni une forte troupe, les envahisseurs sortent de Senlis, poussant devant eux un groupe d’otages civils français. Plusieurs otages ayant été touchés, les troupes françaises cessent alors de tirer, avant qu’un combat acharné commence. Les Français résistent courageusement, repoussent l’assaut et commencent un mouvement de repli faute de munitions.
Toutefois ce sont les Allemands qui sont obligés de reculer dans la ville après une contre-attaque du 350e Régiment d'Infanterie laissé en couverture.
Le 350e Régiment d'Infanterie, ayant accompli sa mission de couverture, se retire du front Senlis -Borest et s’installe dans la région de Dammartin en Goele.
Le 2 septembre 1914, en début d’après-midi, une mission de reconnaissance est réclamée d’urgence par le général Gallieni, Louis est abordé par le lieutenant Watteau qui cherche un pilote pour l’accompagner. Son avion est prêt ; il fait démonter la mitrailleuse trop lourde et embarque son observateur avec un fusil mousqueton pour toute arme. Louis fixe une carte sur son genou et trace l’itinéraire à suivre : forêt de Compiègne par Dammartin, Crépy-en-Valois, et retour par Villers-Cotterets et Meaux.
Décollage de Villacoublay et montée à 1200 mètres pour éviter le tir des mitrailleuses ennemies.
Louis raconte cette journée dans une lettre à son frère: « … En approchant de Meaux, nous apercevons se profilant dans le ciel, un biplan qui se dirige sur nous à notre hauteur. Est-ce un ennemi ? Je pique sur lui ; lorsqu’il est plus près, je constate qu’il s’agit d’un biplan à moteur avant. Les anglais en possèdent et je suppose que c’est un Bristol de l’armée britannique.
Arrivé à proximité, son équipage nous fait de grands signes de bras auxquels nous nous disposons à répondre également ; nous nous croisons de très près. Soudain, nous distinguons la croix noire peinte sur le flanc du fuselage.
Watteau saisit son mousqueton, l’épaule ; j’amorce un virage pour me lancer à la poursuite de l’ennemi ; mais il est déjà loin et fuit vers le Nord sans aucune velléité de combat.
C’était un Albatros qui venait de jeter deux bombes sur Paris.
Conformément aux ordres formels reçus au départ, nous n’engageons pas la poursuite, et nous rejoignons Villacoublay où un officier d’ordonnance du Général Gallieni, le capitaine Magnin, nous attend avec impatience…
Au sud de la forêt de Compiègne ils aperçoivent un nuage de poussière provoqué par les troupes allemandes qui font route vers l’Est, et semblent contourner Paris.
Cette reconnaissance historique qui provoque la réaction géniale de Gallieni : il réquisitionne les taxis parisiens qui, durant la nuit, transportent toutes les troupes disponibles pour attaquer par surprise le flanc de l’armée Von Klück et gagner la victoire de la Marne.
Louis reçoit les félicitations du gouverneur militaire de Paris et sera ultérieurement décoré de la Croix de Guerre.
La bataille de Senlis, dans l'Oise, qui eut lieu le 2 septembre 1914, est une bataille charnière entre la Grande Retraite et la première bataille de la Marne. Cette bataille, qui eu lieu aux portes de l’Île-de-France est indicatrice de la sauvagerie et des crimes de guerre qui eurent cours lors de cette Première Guerre mondiale et qui est très peu connue.
Lors de la bataille des Frontières, les troupes allemandes bousculent et désorganisent les troupes franco-anglaises qui sont contraintes de reculer. La Grande Retraite commence. Les troupes allemandes qui poursuivent les troupes alliées arrivent aux abords de Paris. (Bataille de Senlis)
Le 2 septembre au matin un combat d’artillerie a lieu entre les batteries françaises, placées sur les hauteurs au nord-est de Senlis, et les batteries du IVe corps allemand positionnées sur les hauteurs de Montépilloy, évacuées par les troupes anglaises.
En fin de matinée, sous le feu de l’ennemi, une partie de la 112e brigade se replie sur une ligne de défense comprenant 2 lignes de tranchées située au Sud de Senlis de part et d’autre de la Route nationale, un peu au Sud de l'hôpital.
En fin d’après-midi les dernières troupes françaises, qui ont repoussées plusieurs assauts, quittent Senlis en combattant suivies de près par l’avant-garde allemande. Celle-ci est accueillit par un feu nourrit du 350e Régiment d'Infanterie qui tient les tranchées au Sud de l'hôpital et est obligée de se retirer précipitamment.
Les Allemands surpris et enragés d’avoir eu affaire à forte partie, prennent des otages dont le maire.
Après avoir réuni une forte troupe, les envahisseurs sortent de Senlis, poussant devant eux un groupe d’otages civils français. Plusieurs otages ayant été touchés, les troupes françaises cessent alors de tirer, avant qu’un combat acharné commence. Les Français résistent courageusement, repoussent l’assaut et commencent un mouvement de repli faute de munitions.
Toutefois ce sont les Allemands qui sont obligés de reculer dans la ville après une contre-attaque du 350e Régiment d'Infanterie laissé en couverture.
Le 350e Régiment d'Infanterie, ayant accompli sa mission de couverture, se retire du front Senlis -Borest et s’installe dans la région de Dammartin-en-Goële. (Bataille de Senlis)
Le 2 septembre au soir, Senlis est aux mains de l’ennemi qui l’incendie. (Bataille de Senlis)
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Les crimes de guerre et les boucliers humains
Les Boucliers de la Nationale 17 Messieurs Minouflet, Léon Audibert (chaudronnier), Georges Leymarie (19ans mécanicien dentiste), Jules Levasseur (22 ans, manouvrier) furent pris comme otage.
Les allemands arrivés à la limite de la ville, donnent l’ordre aux 4 otages de prendre le « pas de gymnastique » jusqu'à l'hôpital au milieu de la route.
Georges Leymarie tomba mortellement frappé par une balle française dans l’aine et Monsieur Minouflet, recevait une balle française dans le genou. Jules Levasseur aidé de Monsieur Minouflet, blessé, tirèrent le cadavre de Georges Leymarie afin qu’il ne soit pas piétiné sur la route par les troupes ennemies. Jules Levasseur atteint d’une balle française expira près du corps de Georges Leymarie. Léon Audibert s’était couché sur le trottoir pour échapper aux balles. Après une demi-heure de combat, celui-ci cessa. Un officier allemand s’avança et tira dans l’épaule de Léon Audibert, qui ne poussa pas une plainte. L’assassin le croyant mort, il se dirigea sur Monsieur Minouflet et lui tira un coup de revolver à bout portant, également dans l’épaule puis s'en alla froidement.
Les Boucliers humains de l’hôpital
Messieurs V.Painchaux (rentier), Maurice (employé de la Sous-Préfecture), Dupuy (caissier), Chastaing (membre de la Croix Rouge), Mesdames Painchaux (femme de Monsieur V Painchaux), la Concierge de Saint-Vincent avec sa petite fille âgée de 5 ans sont également pris comme otages après les précédents.
Un officier allemand déclara à ce groupe de sept personnes qu'on ne les fusillerait pas, mais que se seraient les français qui s’en chargeront. Il fit aligner les otages sur un rang et leur ordonna de marcher devant sa troupe.
Les allemands arrivés à la limite de la ville, se trouvent exposés au feu français. Ils rasent les maisons tout en ordonnant aux otages de garder le milieu de la chaussée et de continuer d'avancer. Après 400 mètres à découvert, la petite fille qui est légèrement blessée à la jambe trouve refuge à l’hôpital.
Les soldats français s’apercevant que les allemands s'étaient fait précéder des habitants, arrêtent le feu. Les 5 autres otages marchèrent alors sur l'accotement à l'abri des peupliers. Monsieur Painchaux fut atteint dans les reins par une balle allemande mais réussi comme les autres otages à gagner les lignes françaises ou il fut soigné.
Les incendies volontaires
Plus d’une centaine de maisons ont été incendiées volontairement par les allemands, en particulier après les durs combats autour de l’hôpital, ensevelissant sous leur maison incendiée Jules Barblu, 52 ans, charretier, et Mme Barblu, née Louise Maquin, 46 ans.
Les exécutions sommaires
Après s’être servi de civils comme bouclier humain, le 2 septembre, les Allemands exécutèrent 7 otages prétendant que des civils avaient tiré sur leurs troupes :
Romuald-Emile Aubert, 52 ans, ouvrier mégissier.
Jean-Stanislas Barbier, 66 ans, charretier
Arthur-Lucien Cottereau, 17 ans, plongeur.
Pierre Dewert, 45 ans, chauffeur.
Gabriel Mégret, 52 ans, exploitant d’un établissement de bains, est fusillé sans motif et sans jugement dans l'escalier de sa maison rue Vieille-de-Paris, en du Petit Quartier de cavalerie.
Eugène Odent, 59 ans, maire de Senlis
Jean-Baptiste Pommier, 67 ans, mitron.
Arthur Rigault, 61 ans, tailleur de pierres
Louis Simon, 36 ans, cafetier, est fusillé sans motif et sans jugement contre le mur en face de son débit situé place Saint-Martin, à l'angle des rues de la République et Vieille-de-Paris.
Suite et conséquences
Les forces françaises, inférieures en nombre et en matériel, ont démontré leur ténacité. Sur le plan militaire, l’armée française reflue toujours en bon ordre mais n’arrive pas à endiguer le flot de l’invasion de l’armée allemande, qui poursuit inlassablement sa route vers Paris.
Environ quatre semaines après avoir éclaté, la Première Guerre mondiale atteint le nord de l'Île-de-France le 1er septembre 1914. Au soir du 2 septembre, tout le monde s'attend à ce que l'armée allemande s'empare de Paris dès le lendemain. Le 3 septembre, l'avant-garde des colonnes s'étant dirigé vers Chantilly arrive à Luzarches; heureusement, il n'y a point d'actions de combat ; l'ennemi ayant apparemment changé de stratégie et ne continue pas sa marche sur Paris. C'est le point le plus avancé vers le sud que l'armée allemande atteint, avec Survilliers.
Une stèle commémore cet événement Le début de la Guerre de 1914 est marqué par la mort de De Saint-Genys, maréchal des logis, en reconnaissance, abattu par une patrouille allemande. Luzarches marque le point d’arrêt des troupes allemandes, le 3 septembre 1914. (LUZARCHES De la Première Guerre mondiale à aujourd'hui)
Le 2 septembre au soir, Senlis est aux mains de l’ennemi qui l’incendie