HOMAGE A M. ROBERT GOUTE
Robert Goute naît à Saint-Denis le 19 décembre 1919 dans une famille dévouée au tambour depuis plusieurs générations. Son père La musique de l'Armée de l'air ( 1938-1970 ) La Fédération sportive et culturelle de France (1949-1979) La Confédération française des batteries fanfares(1980-2014)
les cercles de ces deux tambours ornementés d'un filet blanc en arabesque , enlaçant alternativement une grenade et deux haches de sapeurs entrecroisées notifient , on ne peut mieux, le cadre pour lequel ils étaient destinés. La domontoise famille GOUTE se particularise également par le fait que tous ses descendants ont pratiqué l'art de " battre la caisse " et se sont engagés au service du corps des sapeurs-pompiers. GOUTE Toussaints , le père ( 1856 - 1898 ) , décédé accidentellement , fut le professeur hautement qualifié de ses deux premiers fils : Alexandre ( 1881 - 1939 ) , lieutenant de pompiers , Emile ( 1883 - 1918 ), l'un et l'autre blessés de guerre. Léon, le troisième fils ( 1898 -1956 ) poursuivra l'enseignement de cet instrument aux fils, neveux , cousins et petits fils. A DOMONT , les familles ROUZEE , BAILLET et GOUTE constituèrent pendant une longue période l'ossature du corps des sapeurs pompiers et contribuèrent largement à sa réputation . Robert GOUTE : Instructeur , puis Tambour -Major de la musique de l'air de Paris ( 1938 - 1970 ) . Coordinateur des tambours des fêtes du bicentenaire. Fondateur , Président Honoraire de l'association internationale de l'Ecole Française du Tambour . Président de la commission de musique F.S.C.F ( 1948 -1970 ) Membre fondateur de la C.F.B.F ( 1980). Auteur d'ouvrages pédagogiques. * Les archives de M R Goute sont localisées en totalité à LA MEDIATHEQUE HECTOR BERLIOZ Cité de la Musique-Paris 01 44 84 46 00 * La collection familiale de tambours est déposée au MUSEE DES INSTRUMENTS Cité de la Musique - Paris 01 44 84 46 00
III) L'activité musicale : une affaire de famille
Encouragé par Madame Marie Madeleine Canet , chargé de recherches "HISTOIRE SOCIALES " au conseil général du Val d'Oise, j'ai été amené à produire le tracé ci-après rappelant ce que fut l' activité culturelle pendant une courte période précédent le conflit mondial. Petit village de Seine et Oise, peu peuplé, Domont situé au Nord-est de Paris, ne possédait, en matière de groupe instrumental que quelques tambours et clairons du corps des sapeurs-pompiers créés pour les besoins du service mais assurait néanmoins la " musicalité " des cérémonies solennelles et patriotiques. Domont a compté autrefois une harmonie municipale, doté d'une bannière qui lui fut remise par Napoléon ||| * une société musicale et lyrique: "les enfants de Domont, déclarée en 1903 et une société de trompette (1909). La première guerre mondiale mit fin à ce genre d 'activité. C'est dans le cadre paroissial qu'un mouvement se crée et assure l'enseignement indispensable à la formation musicale et à la pratique instrumentale. Les Bleuetsde Domont (Seine et Oise ) , société déclarée à la préfecture le 26 octobre 1929 s'adresse à la jeunesse locale et environnante désireuse de s'initier à la pratique instrumentale et (ou) se consacrer aux exercices de gymnastique. Le bureau est constitué de Messieurs Albert et Lucien Censier, Louis Carré, Hubert Somville et René Clemenson.M Léon Goute, instrumentaliste confirmé, est sollicité par M Albert Censier ( 1897-1976 ) pour constituer et diriger un groupe d'instrumentalistes qui ne pratiqueraient au début que le clairon et le tambour.
La mise en œuvre s'avère rapide du fait de l'adhésion spontanée de quelques démissionnaires des tambours et clairons des sapeurs-pompiers domontois auquel la famille Goutte faisait partie,et dont certains de ses membres étaient reconnus pour leur savoir-faire à battre la caisse: fait curieux tous, sans exeption,exerçaient parallèlement le métier de maçon et tenaient la fonction de Sapeurs pompiers; leurs connaissances en structures du bâtiment étant reconnues et recherchées.
En ce qui concerne la transmission technique du tambour dispensée de père en fils, il faut remonter au 18èm siècle pour comprendre la place prise par le tambour dans la famille Goutte. Le grand-père Montimil (1795-1844) ouvre la voie .Le fils Toussaint ( 1856-1898) conseille ses trois fils: Alexandre (1881-1939 ) ,Emile ( 1883-1918) et Léon ( 1898-1956). Léon fut celui qui assura la formation de: Gustave ( 1902-1927),Pierre (1916-2005),Edouard ( 1919),Robert (1919), puis Marcel (1943) Daniel (1945) André ( 1945) et de Vincent (1950) .
Au cours de recherche à la bibliothèque nationale ( Drouot) , on relève sur les éphérides du capitaine(*)l'identité de Goutte Jean tambour de la 1èr compagnie. Ailleurs, Goutte Jean et Goutte Paul, tous deux tambours, figurent dans les archives de l'Hôpital Saint-Joseph comme fondateurs de lit. Il convient de souligner que les familles Goute, Baillet et Rouzée ont constitué fort longtemps l 'ossature du corps des sapeurs pompiers à la tête duquel se trouvait le lieutenant Alexandre Goute.
IV ) LES BLEUETS DE DOMONT
Créé en 1929, le développement du groupe instrumental de cet ensemble s'est accru à la suite d'une rencontre fortuite avec le secrétaire de la commission de musique de la Fédération gymnastique et Sportive des Patronages de France ( F.G.S.P.F.).M Edmond Noel , devenu depuis peu Domontois et spectateur inattendu découvre la société des Bleuets lors du rituel défilé ,donnait à l'occasion de la fête patronale. Surpris par la jeunesse des instrumentistes, il conseil le chef Léon Goute et les membres du bureau d'affilier la société à la fédération précitée-et inconnue de tous. C'est à partir de cette association que la musique et la gymnastique participe aux concours annuels; véritables sources de progrès pour les deux sections. De nombreux jeunes, formés à l école des bleuets, furent aptes à prétendre une carrière dans une des musiques militaires, d'autres ont été affectés d'emblés à la musique du régiment auquel ils effectuaient leur période militaire. Ce fut la,le cas pour R. Goute ,A. Desjardins, R. Rouzée ,T. Decque, D. Belleville, P. Durocq et D. Goute. Certains d'entre eux ont été retenus comme instructeurs.
Les Bleuets se familiarisent avec les épreuves de concours régionaux. Ils obtiennent des résultats encourageants. Trois années de suite, ils sont "sacrés" champions de Seine et Oise et se distingueront par la supériorité technique du pupitre de tambours. Remarqués par le président de la commission de musique F.G.S.P.F de surcrois Tambours Major de la garde républicaine de Paris qui, devant ce cas assez rare, engage le chef à se présenter en nombre de candidats aux épreuves individuelles; sorte de préparation à l'école des cadres. Les résultats confirmeront les prédictions du Maitre, puisque cinq domontois se placeront parmi les 6 premiers classé sur plus d'une centaine de participants. Dans le domaine des instruments à vent: Marcel Meunier et Marcel Helin se classèrent, eux aussi aux place d'honneur. La période de la guerre apporte son lot de souffrances: prisonniers, déportés,blessés,le sergent Gaston Fer est tué au cours d'une attaque, Georges Hutsebaut est prisonnier.
A la libération, Marcel Meunier, sous la pression du conseiller municipal Pierre Hutsebaut père, rassemble les musiciens disponibles; Ceux des bleuets et ceux d'une société sottement rivale créée avant guerre en opposition aux bleuets. Tous sont cette fois réunis sous l'appellation de :TRAIT D'UNION MUSICAL ". Le premier service fut de rendre hommage aux résistants fusillés au lieu-dit:les quartes chênes. Malheureusement, cette organisation se démembrera d'année en année pour finalement disparaitre en 1975.Dommage, car il fut un temps ou les petites fanfares florissaient dans bien des communes. Ces ensembles plus ou moins conséquents ou qualifiés, toujours disposés à prêter leurs concours à toutes les manifestations locales, participaient à l'animation du village. Ces prestations étaient accomplies avec consience,tandis que les fédérations spécialisées avaient pour mission de proposer des épreuves de concours dans le but d'obtenir de meilleures interprétations.
Il est regrettable de rappeler que ce qui avait été entrepris avec les bleuets n'ait pu se poursuivre avec lesCadets du corps des sapeurs-pompiers de Domont , commandé àl'époque par l'Adjudant chef Daniel Fauche. Les Cours de formation suivis d'une façon méthodique donnèrent rapidement d 'excellents résultats. Leurs prestations lors des services patriotiques ou festifs étaient bien accueillis. La création d'une musique départementale vint supprimer cet ensemble bien constitué.
V) LA GYMNASTIQUE
A l'image de la musique, la section gymnastique rassemble une trentaine de candidats. Deux moniteurs confirmés se chargent des cours. Anciens champions diplômés, issus de la Nicolaitede Chaillot *,société parisienne réputée, ils ont des exigences et appliquent à la lettre ce qui fait la renommée de la gymnastique: celle d'etre école de la discipline aux "pupilles " le sens de l'équilibre et de la rigueur (certains musiciens pupilles et adultes pratiquaient également la gymnastique). La " gym " se montre à la hauteur de nombreux groupes régionaux et décroche quelques prix d'honneur dans la division supérieure. La salle, l'actuelle salle Jean Lurçat ( à ce jour fermé) hébergeaient la musique et la gymnastique. Reconnus comme deux groupements rigoureusement tenus. Les bleuets apparaissent comme une société au rayonnement incomparable .Elle figure dans le département de Seine et Oise comme l'une des sociétés les plus représentatives. Les succès acquis resteront gravés dans la mémoire de ceux qui ont contribué à sa notoriété.
Les abords de la salle paroissiale ( actuel cinéma de Domont allés Sainte Thérèse) permettent de construire un premier, puis un second court de tennis(disparus);les premiers à Domont.Rapidement, les éléments bien entrainés, s'imposent comme de sérieux compétiteurs etl'équipe devient championne de Seine et Oise, Gilbert Somville se fait remarquer comme un concurrent redouté.
VII) LA SALLE PAROISSIALE
Monsieur Robert Heral (1877-1963), propriétaire de la briqueterie et , par ailleurs, mélomane, flutiste, mécène à ses heures , à qui on devait plus souvent rendre hommage, entreprend la construction d'une salle de spectacle, en réalité d'un théâtre dont la particularité est de comporter une scène aux démentions exceptionnelles pour un petit village aussi peu peuplé; les dimensions de la scène conforme à celle d'un théâtre Parisien permettaient d'adapter les décors du Chatelet au théâtre Domontois.La complicité d'un parent fut une aide précieuse à l'aboutissement de l"opération. Ainsi parmi les programmes Chatelet certaines pièces furent reprise à Domont avec un certain succès et d 'une fréquentation assurée,dépassant les prévisions.La création d'une compagnie d'acteurs devenant indispensable, le concours des habitants Domontois et des environs fut sollicité. Des talents se dévoilèrent. Morean semi professionnel dirige avec assurance les futurs acteurs Andrée ,Denise,Jacqueline Le Tallec , Delaunay,Descudé,Jovenet,Marbach,Somville,M Quinet , Laporte, Censier frères, Fitche forme une compagnie brillante et étonnante . Des artistes du théâtre parisien tiennent les rôles principaux des pièces chantées en voguie: les cloches de corneville. La Mascotte,Faust avec la présence deAndré Pernet, célèbre basse de l Opéra de Paris, M Berverlay,Michel Strogoff , le tour du monde en 80 jours etc.... étaient également au programme.Un orchestre de fosse s'imposait. Il prend corps grâce à la compétence d'une famille allemande dont le père, chef d'orchestre,bien obligé souvent renforcé par des apports extérieurs tint son rôle avec distinction. Un jeune tambour des bleuets, préparé par des cours particuliers assura la partie de caisse claire. Ce théâtre pas commun rassemblait à chaque séance un nombre considérable de spectateurs. Ce réel succès sur tous les plans prit fin à la période ou un autre théâtre annonçait hélas de futures opérations, moins réjouissants celle là. Ainsi se terminent les souvenirs d' un jeune domontois passionné et actif.
Source: Paragraphe : I Biographie de M R Goute : Wikipedia Paragraphe : II Histoire d' un tambour : Méthodes Recueils Manuels Document qui était destiné aux Fédérations. Paragraphe : III L'activitée musicale une affaire de familles : D'après un texte de R. Goute. Paragraphe : IV Les Bleuets Paragraphe : V La gymnastique Paragraphe : VI Le tennis Paragraphe : VII La salle paroissiale Publications : Les tambours de 89 , Methodes recueils Manuels Les photos: Les bleuets , la gymnastique M. Robert Goute Liens sur la vie de M. R. Goute : Le site Annotation de Robert Goute Lors de la préparation du texte
* j'ai rencontré M Robert Goute ,il y a plusieurs années , je lui ai parlé du site sur l'histoire de Domont . Il a eu la gentillesse de me proposer d'évoquer les bleuets de Domont , nous avions travaillé sur un projet à l'époque . Pour évoquer sa mémoire, cet homme d'exception , un Domontois avec une famille qui servit la musique depuis plusieurs générations. Je vous propose cette évocation d'après un texte de M Robert goute pour Domont et sa région. ü Domont et sa région 2015 © |
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